Chioggia - Padova 7ème étape

Hier mercredi 28 aout, nous avons quitté le camping italien Tre Due que nous recommandons, et avons repris notre chemin direction Padova, pour "boucler notre boucle".
A 9h00 sur le vélo pour un kilométrage prévisionnel de 52 km : retenez bien le terme prévisionnel, c'est important pour la fin de notre récit du jour !
Sous une grosse chaleur, nous parcourons un paysage agricole, en suivant des routes variées, le long d'un canal et en campagne : chemin, petites routes, pistes cyclables, grandes routes. Nous traversons quelques villages.
C'est le parcours sur lequel nous côtoyons le plus de voitures avec parfois des portions pas très adaptées au vélo !
Apre 50km, nous stoppons pour notre pause déjeuner, à l'ombre, bien méritée. Le départ après la sieste est difficile pour Baptiste : mal réveillé, il a chaud ! L'étape n'étant pas finie (normalement partis pour 52km et en ayant fait déjà 50, elle devrait presque l'être ... ), nous accrochons Baptiste au vélo de Blandine pour un tandem où maman tracte et Baptiste aide (un peu!).
11km plus tard, nous arrivons au centre de Padova (on est déja à 61km au compteur journalier !). Un petit tour dans la basilique pour Guill', une gelata pour tout le monde et une heure plus tard, nous voila repartis pour rejoindre le Sporting Center Camping, qui se trouve à 14 km de Padova !!!
Tant qu'on n'a pas encore tapé dans ses réserves, la randonnée à vélo est un pur plaisir : une grosse décharge d'endomorphine qui envahit votre corps et le laisse serein et apaisé ! Ceci est d'ailleurs valable pour tous les sports. Au-delà, le plaisir s'estompe; ce qui était source de bienfait quelques minutes auparavant devient pesant ! La notion de contrainte et d'obligation entre en jeu : tu es obligé de continuer pour arriver car tu n'as pas d'autres alternatives !
Tout ces mots pour dire que les derniers 14 km, on les a un peu fait dans cet état d'esprit. On ne pensait pas que le camping où nous avons laissé la voiture était si loin du centre ville de Padova : et oui 14km (qui ne représentent pas grand chose en voiture) signifient avec des vélos chargés, 1 heure de plus si on roule bien. Et parfois une heure de plus après déjà 6-7 heures de vélo et bien c'est trop !!! Mais on les a fait en 1 heure à un bon rythme, avec une pause ravitaillement pour notre diner du soir.
A 19h00, nous franchissons le perron du camping. A 19h30, la tente est déjà montée. A 20h00, on se prélasse dans les eaux chaudes de la piscine, baignade amplement méritée.
Au final, ce mercredi le compteur affichera 75 km, le record de ce voyage ! (pour infos notre record est de 78km effectués en Suède il y a 4 ans !).
Comme nous avons pris de l'avance sur notre itinéraire, ce matin, nous partons après avoir récupéré et chargé la voiture vers le Lac de Garde : découverte, vélo, nous verrons ce que nous ferons une fois sur place. Comme cela, la n'aura plus de secret pour nous !

Lac de Garde

Ce matin, après pliage du campement, nous projetons de nous rendre chez Décathlon Padova à l'initiative de Blandine, pour se ravitailler en bouteille de gaz pour notre réchaud : en effet, hier soir, nos voisins de tente allemands nous ont permis de finir de cuire nos pâtes et un autre voisin ce matin nous a prêté sa bouilloire pour notre thé et café, car hier soir panne sèche de gaz et pas de cartouche de remplacement !
Hier sur nos 14km de "rabbe" pour rejoindre le camping, nous avons aperçu un panneau Décathlon, enfin surtout Blandine l'a vu ! Donc après s'être renseigné où le magasin se trouve auprès de la réceptionniste du camping, nous voila partis.
Quelle galère ! Nous n'avons jamais trouvé le décathlon. Nous n'avons pas acheté de cartouche de gaz. Nous avons aussi eu des problèmes pour trouver une pompe a essence qui acceptait la Visa. Bref, où était parti San Antonio de Padova ce matin ? Il n'était sûrement pas là, car nous avons perdu notre temps !
Une heure et demie plus tard, le Lac de Garde, "Lago di Gardo" s'ouvre à nous. C'est beau, c'est riche, les montagnes en arrière plan, c'est grand ! 115 km de circonférence, le plus grand lac d'Italie.
Et c'est plein d'allemands !

Picnic et après- midi au bord du lac.
On a roulé un peu au Sud du lac et on a trouvé un camping avec moitié italien, moitié allemand ! On n'a rien contre les allemands, mais bon on est en Italie quand même !
Des parcours a vélo sibrcflexhes autour du lac : demain on en teste un !

Dolce vita suite

> Sinon ce jour, changement de programme : farniente à la plage privée du camping.
> Ici la côte est totalement prise d'assaut par les plages privées dont les italiens raffolent ! Les plages publiques sont esseulées et quasi inexistantes ! C'est l'inverse de la France !
> Comment fonctionne une plage privée sur la côte adriatique ?
> - les parasols sont fixes et gratuits. Tu choisis ton parasol donc ton emplacement. Si tu restes plusieurs jours, on te met carrement ton nom sur le parasol et tu gardes le meme emplacement tout ton séjour.
> - les matelas : tu n'es pas obligé d'en prendre un, tu peux venir avec ton fauteuil ou ton relax ou seulement ta serviette que tu mets vers ton parasol. Si tu veux un parasol, le plagiste (jeune et très mignon !) (en italien, le bagnino) t'en loues un pour une somme très modique (4€ la journée), rien à voir avec les prix français.
> Et toutes les plages fonctionnent ainsi.
> Les italiens et surtout les italiennes adorent le soleil : elles sont toutes ultra bronzées, brunies totalement ! On se demande même comment elles arrivent à une telle couleur ! On ne voudrait pas voir l'état de leurs peaux dans 10 ans !
> Ici c'est bronzage à gogo, plages aux couleurs voyantes, vendeurs ambulants en tout genre d'origine africaine ou Bangladesh : serviette, lunettes, bracelets, foulards, parapluie, faux sac Vuitton, même des doudounes ! Un bon retour en arrière, version années 80, c'est dépaysant, surprenant, et marrant ! Un goût de la Dolce Vita !
> Guillaume s'est fait des copains italiens retraités et a appris à jouer à la Bolce : grosse boule avec lesquelles on joue uniquement dans le sable sur un terrain tout en longueur. Les points vint jusqu'à 16. C'est celui qui est le plus près du cochonnet qui prend le point comme à la pétanque, mais la particularité c'est qu'on doit plomber la boule et ne pas la faire rouler. Guill' a gagné sa partie, en même temps il était en duo avec le meilleur joueur ! Trop facile pour un novice !
>
> En regardant le blog ce jour, je m'aperçois qu'il manque notre message du samedi 24 aout sur la visite de Venise, Murano et Burano. Un problème technique de connexion a dû engendré cette erreur. N'ayant plus trace de ma bafouille, je ne peux vous faire partager nos impressions sur Venezia ! A défaut de le lire, on vous le dira oralement !

Orage violent et dolce vita

Cette nuit vers 5h00 du matin, un orage très violent a éclaté pour nous arroser, éclairer et faire gronder le ciel pendant presque une heure !
Les bourrasques étaient telles que la tente tanguait ! Heureusement qu'elle était bien montée par Guill'.
Pas d'inondation pour nous, et hier soir nous avions tout rentré au sec.
L'orage n'a réveillé que moi : Guillaume et Baptiste dormaient comme des bébés !
Ce matin 6h15, un bon nombre de campeurs est sur le pont et pour cause : l'allée desservant nos emplacements est complètement inondée par un bon 5 cm d'eau. Les emplacements en face du nôtre sont inondés, ceux de notre coté ne le sont pas ! Une chance !
Écope, nettoyage et séchage ont déjà commencé pour ces campeurs inondés !
C'est le 3ème orage en 3 nuits consécutives : en ce moment, nous avons un ciel bleu dégagé toute la journée avec des températures entre 25 et 32 degrés. Vers 17h-18h, l'air se rafraichit, le ciel se couvre en début de nuit et les orages éclatent en pleine nuit.
Quelques photos de l'inondation !

Quelques photos et notre trajet vélo/bateau du jour

Punta Sabionni - Chioggia 6ème étape

Après ces 3 jours off sans vélo ou presque (puisque pour nous déplacer, faire les courses, etc, on prend nos vélos, mais cela ne compte pas vraiment !), nous partons ce matin direction Chioggia, petite station balnéaire toujours sur la côte adriatique mais plus au Sud.
Cela va nous faire du bien de renouer avec l'italie car depuis 3 jours on a l'impression d'être en Allemagne : ça campe, ça vit, ça parle en Allemand; Guten Morgen, Entschuldigung, Danke etc. !
Mais le campeur allemand a du bon : il est poli, organisé, toujours prêt à rendre service, ne fait pas de bruit, se couche tôt et ne met pas le bazar !
Avant de vous narrer l'étape du jour, 2 petites anecdotes : nous essuyons depuis 2 nuits 2 énormes orages.
Le 1er eut lieu la nuit après notre journée à Venise, rentrés bien fatigués et couchés tôt. Lorsque les 1ères gouttes de pluie tombant sur la tente m'ont réveillée, je suis sortie rentrer nos affaires qui séchaient dehors et oh ! surprise, notre linge était mis à l'abri sur une chaise sous notre table. Merci à celle ou celui qui a eu la gentillesse de nous le faire. On a remercié 2 de nos voisins le lendemain mais ce n'était pas eux ! Pour le 2nd orage, on n'a pas eu d'ange gardien pour nos serviettes et maillots de bain : tout est ultra trempé ce matin !
La 2ème anecdote c'est qu'hier soir nous n'avons pas fermé l'accès arrière du double toit de notre tente (NDLR : le double toit est ce qui rend étanche une tente). Quand on est rentré se coucher, le matelas de Blan et un peu son duvet étaient mouillés. Et ça pour dormir c'est moyen. Apres épongeage, la nuit fut quand même assez bonne, malgré l'humidité ambiante !
Et ce matin, c'était piscine dans la tente : plein d'eau sous nos matelas ! Alors nous avons dû adopter une stratégie definie par Guillaume pour le démontage, séchage et pliage, pour ne pas tout détremper !
Et tout ceci nous a pris un peu de temps !

Mais, revenons maintenant à l'itinéraire.
Nous quittons le lido de Jesolo, ses pistes cyclables, ses plages et son climat landais : une sorte de Méditerranée au niveau des plages avec un climat et une végétation landaise, des pins parasols, chaud juste ce qu'il faut.
A Punta Sabbionni, nous prenons un vaporetto pour nous rendre au Lido de Venezia, par lequel nous avions transité il y a 3-4 jours, mais cette fois nous le traversons d'Est en Ouest à vélo sur ses 12 km de longueur, ce qui nous permet de le découvrir. L'ile a la particularité d'être étroite et longue, depuis certaines rues on voit et la mer à droite et la mer à gauche.
- La majorité de l'île très chic, très jet set vénitien, avec ses palaces tels Excelsior et Hungarian et ses plages privées bordant toute la partie sud-est de l'île. Tous sont prêts pour le festival international de cinéma de Venise et remettre la Mostra. Dans seulement 2 jours, le Lido sera prisé par tout le gratin international cinématographique ! En prime, la photo du palais du festival vêtu de rouge.
- A l'ouest plus populaire et sauvage, là où nous prenons un bac pour rejoindre l'île de Pallestrina, longue de 9 km. Tellement fine et sauvage, cette ile est construite uniquement côté Ouest. Une seule route depuis le bac a l'Est de l'ile permet d'accéder à son extrémité pour prendre un dernier vaporetto et rejoindre Chioggia. Pallestrina peut etre rejointe en voiture via le bac depuis le Lido comme nous l'avons fait, mais vous ne pouvez pas aller a Chioggia en voiture depuis Pallestrina puisque le dernier bateau pris est accessible uniquement aux vélo et piétons ! Amusant non ?
Chioggia est une station balnéaire charmante, italienne et non plus allemande ! :)
Nous posons nos sacoches pour l'apres-midi et la nuit dans un camping avec accès plage et grande et belle piscine avec musique Pop italienne en fond sonore, c'est ce que les italiens aiment : bronzer au bord d'une piscine en écoutant de la pop dance !

Photos souvenir de notre escapade vénitienne de samedi 24 aout

Trevisio - Lido de Jesolo Punta Sabbionni 5eme étape

Hier nous avons fait la plus longue étape en temps que nous n'ayons jamais faite à vélo : 12h !!!
Partis de Trévise à 9h39, arrivés à Punta Sabionni à 21h00.
Quelle en est la raison me direz-vous, nous qui prônons le fait que l'on roule uniquement le matin pour profiter de l'après-midi à découvrir ou se détendre ?
Initialement, notre itinéraire prévoyait une étape reliant Trévise à Mestre. Apres lecture de plusieurs guides, nous avons l'idée de pousser plus loin jusqu'aux îles du Sud de Venise, pour éviter les campings de transit de Mestre accueillant majoritairement des touristes venus découvrir Venise. Sur le papier et sur la carte, ça le fait bien, d'autant plus que notre périple prévoit de nous emmener sur les îles du sud les jours suivants; ainsi nous gagnons un jour d'avance sur le programme, en restant tout près de Venise et en profitant du littoral adriatique.
Après un parcours très roulant, à bon train, nous arrivons à Mestre vers 13h30 et picniquons dans un joli parc ombragé. Il nous reste alors une dizaine de km pour rejoindre Tronchetto le port de Venise et embarquer sur un ferry direction le Lido.
Mestre, dernière ville sur la terre ferme avant la lagune vénitienne, nous surprend agréablement par son calme et ses nombreuses pistes cyclables. Elle ne nous apparaît pas aussi "laide" que certains guides touristiques le laissent entendre.
Rossanna du B&B de Trévise nous a confirmé qu'il existait une piste cyclable sur le pont reliant Mestre à Venise. Nous galérons quelques 45 minutes pour trouver l'accès au pont pour les vélos. Apres multes questions auprès d'autotochnes, nous nous engageons dans la route pour voiture : c'est comme un peu prendre la double voie d'entrée de Montpellier mais a vélo ! 1,5km plus tard, une piste cyclable s'ouvre a nous et nous permet d'atteindre Venise à vélo. Ce n'est quand meme pas donné à tout le monde d'atteindre Venise à vélo et en famille ! Mutualisation des moyens de transports sur le pont : train, bus, voiture et vélos, sur fond de lignes aériennes très fréquentes. Pour la villes des amoureux, on peut rêver plus glamour comme accès !
Nous embarquons sur le ferry pour le Lido qui n'attendait plus que nous. Nous découvrons alors le Grand Canal, apercevons la place San Marco, la lumière est magnifique.
Nous arrivons au Lido, 1ère ile du Sud de Venise, prisée par la jet set italienne et où se déroule chaque année le festival de cinéma de Venise.
Débarquement, moment de flottement pour comprendre où trouver notre bateau pour aller a Punta Sabbionni, située sur la 2ème ile du Sud de Venise.
Il est 19h00, nous manquons le 1er bateau car ici les bateaux ne transportent que 3 bicyclettes et que celle de Guil' est trop " grandé" (= longue) avec son "traineau" (= remorque) ! 30 minutes plus tard, nous voila sur notre ferry pour Punta Sabbionni. Arrivée de nuit vers 20h30.
Baptiste se plaignait ces derniers jours que nous ne nous servions jamais de nos lampes de vélos, et bien là, elles vont être utiles !
A la recherche d'un camping pour la nuit, (l'ile en compte 27!), le 1er 4 étoiles exige un séjour de 7 nuits minimum ! Les 2 suivants sont complets.
Le 4ème est complet, mais avec un grand sourire, lui disant qu'il est tard (21h00 et ici il fait nuit depuis 30 minutes), que nous avons besoin d'une toute petite place pour une toute petite tente, on nous accepte. Je crois surtout que voyant Baptiste commencer à pleurer car il croyait que nous ne dormirions jamais nulle part ce soir la, la sensibilité des propriétaires a fait penché leurs décisions en notre faveur.
Nous nous installons au bord d'un emplacement déjà occupé par une tente. Le couple d'italiens occupant cet emplacement arrive pendant que nous nous installons essayant de prendre le moins de place possible: ils sont surpris, ne parlent ni français ni anglais. Mais le placier italien vient nous sauver pour leur expliquer l'hébergement de dernière minute et tout rentre dans l'ordre !
Apres relevé, le GPS indique 60 km ! Bravo à notre "papuche", qui roule super bien et ne râle pas même quand les plans tournent à la mini galère comme hier soir ! Il s'est endormi à la vitesse de la lumière et a hâte que l'on trouve un camping avec piscine !
Nous rassurons nos lecteurs et lectrices : nous ne sommes pas des tortionnaires ou des bourreaux d'enfants ! Baptiste a largement les capacités physiques de faire ce parcours, choisi en fonction de sa platitude et donc adapté a Baptiste! La preuve en réelle !
Mais parfois soit le prévisionnel correspond exactement à la réalité, soit non, comme ce fut le cas hier !
Sur les photos un remarquable autel dédié à la Santa Maria, comme on en trouve beaucoup ici le long des routes.

Aujourd'hui, jour de repos

Ce matin, nous avons plié notre campement de secours d'hier soir et avons trouvé un autre camping à environ 1 km. Ca Savio le camping idéal pour Baptiste : piscine, toboggan style "total wipe out", accès plage privée, etc.
On est peut etre 7000 dans le camp : anglais, italiens, allemands, quelques français. C'est énorme, une ville ! C'est exactement le style de camping qu'on évite habituellement, mais on a promis piscine et mer â Baptiste, alors on s'y fait.
Et puis pour un gigantesque camping, il n'y a pour le moment pas trop de bruit, on verra ce soir ... !

La traversée par le ferry en images

Montebelluna - Trevisio 4ème étape

Nous quittons Montebelluna et laissons derrière nous Caspineda et sa quiétude. Nous échangeons, enfin surtout Guill', nos derniers bons mots avec Antonio.
Spéciale ovation à Guillaume qui brille par son anglais fluide depuis le début du séjour : heureusement qu'il est là pour rattraper les traductions à contre sens de Blan 2.0 !
Alors oui on est en Italie certes mais comme nous ne parlons pas italien nous avons recours a l'anglais tous les jours.
Ce jour, l'intégralité de l'étape a été conçue par Guillaume, rooté de A à Z en croisant carte d'italie du GPS, et les routes de Googlemaps : un long travail de préparation pour mettre les routes bout à bout sur son logiciel et tout cela depuis un Mac qu'il ne supporte pas !
Il a du faire tout cela au printemps la nuit sûrement pendant que je dormais !!!
L'itineraire du jour est très joli et sympa à rouler. Nous longeons le canal Del Bosco en traversant de charmantes et riches bourgades, comme Volpego di Montello, où les domaines viticoles et demeures sont plus beaux les uns que les autres : pelouse verdoyante, saules-pleureurs, grand jardin, beaux arbres, entretien parfait, vigne, tout est beau, propre, rien n'est laissé au hasard.
La Vénétie joyau de l'Italie du Nord au visage agricole et chic, calme et tranquille.
Nous avons croisé de nombreux cyclistes, version "routes" prêt pour le Giro, à la panoplie impeccable, filant bon train. La Vénétie est aussi connue pour etre une grande place de cyclistes routes : du plat, les contreforts des Dolomites avec les 1ères stations de ski, des routes aménagées pour le vélo, bref un petit paradis pour le cycliste italien en herbe !
Ce matin bon nombre d'entre eux nous diront "Bravo, bravo" (à prononcer à l'italienne), en voyant Baptiste avaler la route avec ses sacoches.
Nous arrivons à Trévise dans notre dernière chambre d'hotes : Dolcevita Trevisio, accueilli par Rossana. Autre style, autre ambiance : les 3 chambres d'hotes occupent le 1er étage de la maison située dans un quartier résidentiel. Une ambiance plutôt cool, plus roots que la précédente, mais conviviale.
Aujourd'hui l'étape vélo fut marquée par la direction bloquée du vélo de Guillaume : il ne pouvait plus tourner son guidon ni a droite ni a gauche, et ne pouvait plus que rouler droit et ce, durant 20 km, soit la moitié de l'étape !
A Trévise, un bon graissage des roulements de direction dans un Shop de vélo, et une mini bombe de w40 plus tard en poche, et ca repart !
Cet apres midi, découverte de Trévise, ville aux canaux, nettement moins connue que Venise mais au charme certain, avec des vestiges de fresques sur les maisons, des maisons sur l'eau, etc.
Petite anecdote de la journée: les 2 gamins qui m'accompagnent n'ont pas trouvé mieux que de laisser tomber une tong de Baptiste dans un des canaux, et la laisser filer au gré de l'eau. Baptiste a donc fini l'apres-midi en version romano, va-nu-pied !
Trouver une paire de tongs pour enfant fut difficile a Trévise. Au bout d'1h30, une paire de 36 fera l'unanimité et sera recoupée par son papa le soir même pour faire un 34 ! Avec cette histoire, nous n'avons donc pas eu le temps de visiter la basilique !

Jour de repos

Aujourd'hui c'est jour de repos, ce qui signifie peu de vélo, relâche, détente, lecture, farniente et lavage tout de même de nos habits (et oui nous partons avec peu d'habits, donc tous les 3-4 jours on lave !).
Profitons en pour explorer notre chambre d'hotes, Caspineda : tenu par Antonio, opticien à Montebelluna, Caspineda est un ancien mas parfaitement rénové proposant des chambres spacieuses, calmes, et confortables. Canapés vintage et modernes, objets décoratifs sobres, objets d'art, parquets, poutre en bois, verre, forment une harmonie visuelle, aspirant au calme. Bon il faut dire aussi qu'on est un peu tout seul dans ce grand mas de 200m2, et qu'Antonio nous a donné une chambre style suite pour nous 3, alors c'est sur on s'est bien approprie les lieux !
Le projet d'Antonio est de développer son domaine viticole, ouvrir une table d'hotes et finir de rénover son mas.
Le vin est bon, on a gouté le Rosso 2003, "Bordeaux style" dixit Antonio.
Bref c'est une belle adresse, au charme indiscutable avec un propriétaire sympathique parlant bien anglais.
Sinon cet apres midi c'est piscine party dans le 50m olympique de Montebelluna, piscine d'un autre âge, mais toujours aussi efficace. Qui a dit qu'en France notre parc de piscine était vieillissant !

Aperçu de Caspineda

Bassano Del Grappa - Montebelluno 3ème étape

Après une bonne nuit Chez Cristina House B&B, nous partons direction Montebelluno. Nous avons été briefé par Guillaume : courte étape de 36km mais col à passer avec un peu plus de 350 mètres de dénivelé.
Préparation psychologique pour arriver à grimper cette colline.
Au préalable, parcours le long de petites routes, un peu moins agréable que les jours précédents. Une 1ère belle montée nous attend : 100m de dénivelé avec une grosse pente raide. Bel effort de Baptiste avec qq pleurs de rage car il ne voulait rien lâcher et le faire tout seul comme un grand, objectif réussi.
Après une jolie descente, du plat roulant, nous voici au pied de ce "petit monstre" à passer. On attache Baptiste au vélo de Blan, on déleste un peu les sacoches et nous voilà partis. Pente raide, des lacets serrés, un vélo qui avoisine facilement les 80kg avec Baptiste : on alterne le pédalage, poussée du vélo, pause, récupération, etc.
C'était dur, sportif, avec des vélos trop chargés pour faire ce genre d'exploit : C'est a se demander comment font ceux qui font des étapes de montagne chargés de sacoches...
Mais on y est arrivé avec passage de la ligne en haut, quel délivrance ! La pause picnic, à l'ombre, est bien méritée après ce bel effort.
La descente fut aussi prometteuse que la montée nous le laissait présager, mais bcp plus facile et courte !
Montebelluno n'est plus qu'à 10 km. Arrêt jet d'eau maïs pour un rafraichissement opportun.
Nous arrivons à notre nouveau B&B, "Caspineda" : ancien mas rénové superbement avec des vignew à l'arrière. Antonio le propriétaire est très convivial. La demeure est magnifique, chaque meuble ou objet a été choisi avec soin, un style épuré mais chaleureux, de bonnes idées de recyclage de matériaux, la demeure aspire à nous inspirer... bref on aime !!!
Demain c'est repos après 130 km en 3 jours.
Et ça commence par un bon apéro dans les canapés vintage du mas...
Trop dures les vacances à vélo !

Vicenza - Bassano Del Grappa 2ème étape

Un départ plutôt tardif vers 9h45, sous un soleil très chaud. Pistes cyclables et petites routes au programme, un itinéraire idéal pour rouler tranquillement. Une belle étape de 56 km que Baptiste a gérée superbement : la pause de ce midi de plus de 2 heures a permis de faire cette longue étape sans coup de pompe, ni aux vélos, ni aux bonhommes !!! Baptiste et Guill' ont même déplié les matelas a l'ombre pour la sieste, visez la photo !
Nous sommes arrivés vers 18h00 à la chambre d'hotes de Cristina, en plein cœur de Bassano. La chambre d'hotes est un appartement pour nous tous seuls ! Le lit, la douche, le canapé vont faire du bien ce soir !
Bassano, très jolie place, vivante avec de jolies commerces typiques, cela nous change de tout cette journée où nous avons croisé peu d'âmes dans les villages.
En Italie, le dimanche, la trêve est parfaitement respectée : tout est fermé dans les villages traversés, même les cafés. Comme dirait Paul, "le dimanche, on ne travaille pas", c'est le jour du seigneur ! Il doit avoir un peu de sang italien, papi Paul !

Padoue - Vicenza 1 ère étape

Hier soir, nous sommes arrivés a Padoue. Apres une petite galère d'une heure nous avons enfin trouvé le sporting center, hôtel, centre thermal, seul et unique camping de Padoue !
Cher (40€) pour une nuit en tente, mais court de tennis en terre battue, piscine olympique, bassin enfant, plongeoir, toboggan et jacuzzi ouverts jusqu'à 23 h. La voiture restera parquée 15 jours dans ce camping moyennant qq euros.
1ère nuit sous la tente : nuit mitigée. Pour certains pefecto (Gui et Baptiste), pour dautre (blan), moyen moyen...
Départ vers 9g15 apres la prapasserie italienne pour laisser la voiture: carte grise, cash, etc.
Et c'est parti pour la 1ère étape : Padoue-Vicenza 40km. Jolies petites routes en campagne, personne, ça roule facilement et en+ c'est tout plat !
Paysage agricole, maïs et autres cultures, petit village sur fond de Dolomites ! Un petit air Rhône-Alpin, tendance Ain !
Apres 40km, à bon rythme (12-13 km/h), nous atteignons le camping de Vicenza, jouxtant un complexe hôtelier 4 étoiles avec piscine, wellness et parc de jeux gonflables.
N'ayant pas trouvé de quoi acheter a manger pour le picnic durant le trajet, le buffet de l'hôtel nous tend les bras : c'est vrai qu'en Italie, on mange presque aussi bien qu'en France !
Apres-midi piscine, transat sur fond de musique pop-dance italienne !
Une autre manière de concevoir les vacances a vélo qui n'est pas des plus déplaisantes, n'est ce pas Baptiste ! :)